Abstract
L’accord sujet-verbe (SV) en nombre en français parlé (e.g. la fille dit X vs. les filles disent X) est un trait grammatical difficile à apprendre pour les apprenants suédois de français L2 (Bartning & Schlyter 2004). Dans ce domaine, ces apprenants commettent souvent des erreurs du type Les filles *dit X (Ågren 2014). Dans cette étude, nous posons la question de savoir si ces erreurs sont particulièrement récurrentes parmi les apprenants suédois, par rapport à d’autres groupes d’apprenants de français, en considération du fait qu’il n’existe pas d’accord SV en personne et en nombre dans leur première langue. En d’autres mots, s’agit-il d’une influence translinguistique du suédois ?
Pour répondre à cette question, nous comparons la production orale de l’accord SV en nombre d’un groupe d’apprenants suédois (n=30) avec celle d’un groupe comparable d’apprenants italiens (n=30). Par rapport au suédois, l’italien est typologiquement plus proche du français (Ringbom & Jarvis 2009) et morphologiquement plus riche dans le domaine de l’accord SV (Xantos et al. 2011). Contrairement à notre hypothèse, les résultats montrent plus de similarités que de différences entre les deux groupes, bien que leur production orale de l’accord SV ne soit pas identique. Nous concluons que le caractère hétérogène, complexe et irrégulier de l’accord SV en nombre en français parlé semble influencer tous les apprenants de manière similaire, indépendamment de leur L1, et que ce facteur contribue à atténuer l’influence translinguistique dans ce domaine.
Pour répondre à cette question, nous comparons la production orale de l’accord SV en nombre d’un groupe d’apprenants suédois (n=30) avec celle d’un groupe comparable d’apprenants italiens (n=30). Par rapport au suédois, l’italien est typologiquement plus proche du français (Ringbom & Jarvis 2009) et morphologiquement plus riche dans le domaine de l’accord SV (Xantos et al. 2011). Contrairement à notre hypothèse, les résultats montrent plus de similarités que de différences entre les deux groupes, bien que leur production orale de l’accord SV ne soit pas identique. Nous concluons que le caractère hétérogène, complexe et irrégulier de l’accord SV en nombre en français parlé semble influencer tous les apprenants de manière similaire, indépendamment de leur L1, et que ce facteur contribue à atténuer l’influence translinguistique dans ce domaine.
Translated title of the contribution | The problems with subject-verb agreement Swedish learners in L2 French - a question of cross-linguistic influence? |
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Original language | French |
Title of host publication | L’acquisition de la grammaire française par les apprenants scandinaves |
Publisher | Presses universitaires de Caen |
Publication status | Accepted/In press - 2022 |
Subject classification (UKÄ)
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