Moi-même et l’autorité de l’autre- L’exercice de l’autorité dans les institutions religieuses

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Sammanfattning

English (French summary below)
Is it still possible to speak of authority other than in negative terms? In particular, to speak of exercising authority in religious institutions? I believe so. It is essential to exercise authority, also in religious institutions. But this exercise is not a simple matter. I propose to reflect on the question from four perspectives. The first is inspired by Martin Luther King Jr. The American tradition, with its founding texts, is authoritative, but KIng also places a certain limit on this authority. The American tradition loses its authority if it works badly. This is not at all the same as saying that there is no legitimate authority or that one should never submit to an authority. In the second perspective it is necessary to see that to accept authority does not equal to accept all that this authority does; it can be bad from time to time. The third perspective would be inspired by Mahatma Gandhi; Consistency is important because the path can not be separated from the goal. This coherence is not abstract or empty. With this inspiration we could perhaps say that the exercise of authority in a religious institution must necessarily be consistent with what the institution wants to obtain. The fourth perspective is supported by a reading of human rights. Perhaps the overriding function of human rights is to limit ourselves, to prevent us from doing what we should not do. Within religious institutions a task would be to set limits for their own exercise of authority. One can say that it is a matter of limiting oneself (as a church for example) rather than denouncing the other (the secular world and its institutions or institutions in other traditions). My ambition has been to avoid two pitfalls: a) not to speak of authority at all and b) to blindly accept authority. I propose to find the path between defeatism on one hand, where all authority is accepted without questioning it, and on the other hand, rebellion, which has no other purpose than to rebel.


Résumé en français
A notre époque, est-il possible de parler d’autorité autrement qu’en termes négatifs ? Notamment parler d’exercer l’autorité dans les institutions religieuses ? Je le crois. Il est indispensable d’exercer l’autorité, aussi dans les institutions religieuses. Or, cet exercice n’est pas une affaire simple. Je propose de méditer quatre perspectives. La première inspirée par Martin Luther King Jr. La tradition américaine, avec ses textes fondateurs, fait autorité, mais il met aussi d’une certaine manière une limite à cette autorité. La tradition américaine perd son autorité si elle fonctionne mal. Cela n’est pas du tout la même chose que de dire qu’il n’y a pas d’autorité légitime ou qu’il ne faut jamais se soumettre à une autorité. Dans la deuxième perspective il s’agit de voir que d’accepter l’autorité n’égale pas à accepter tout ce que fait cette autorité ; elle peut être mauvaise. La troisième perspective serait soufflée par Mahatma Gandhi ; la cohérence est importante, car le chemin ne peut être séparé du but. Cette cohérence n’est pas abstraite ou vide. Avec cette inspiration on pourrait peut-être dire que l’exercice d’une autorité dans une institution religieuse doit obligatoirement être cohérent avec ce que l’institution veut obtenir. La dernière perspective prend son appui sur une lecture des droits humains. La fonction primordiale des droits humains est peut-être de nous limiter, de nous empêcher de faire ce que nous ne devons pas faire. À l’intérieur des institutions religieuses une tâche consisterait à instaurer des limites pour leur propre exercice d’autorité. On peut dire qu’il s’agit de se limiter soi-même (en tant qu’Eglise par exemple) plutôt que de dénoncer l’autre (le monde séculier et ses institutions ou des institutions dans d’autres traditions). Mon ambition a été d’éviter deux pièges : a) ne pas parler d’autorité du tout et b) d’accepter aveuglement l’autorité. Je propose de trouver le chemin entre d’un côté le défaitisme où toute autorité est acceptée sans questionnement et d’autre côté la rébellion qui n’a pas d’autres buts que de se révolter.
Originalspråkfranska
Kort beskrivningWorking paper
Antal sidor9
StatusPublished - 2018 mars 7

Ämnesklassifikation (UKÄ)

  • Religionsvetenskap

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